La Chapelle du Haut-Tréveleuc
La CHAPELLE DU HAUT-TRÉVELEUC, se situe sur une hauteur proche de la route du Quiou à Plouasne.
Près du manoir de Tréveleuc – aujourd’hui restauré –, la chapelle est un petit bâtiment rectangulaire de 7 m sur 5, qui se caractérise à l’ouest par un pignon qui porte un petit clocher(sans cloche aujourd’hui,(offerte par Mme de Cargouët propriétaire de Tréveleuc, pour fondre la cloche de l’église de Le Quiou)) où s’ouvre une porte surmontée d’une archivolte décorée de quilles et d’un blason aux armes des Plumaugat seigneurs à l’origine du lieu en 1583.
Ces quilles au nombre de sept, représenteraient les sept saints fondateurs des Évêchés bretons (Quimper, Saint-Pol-de-Léon, Tréguier, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dol, Vannes).
Cette version placerait la chapelle de Tréveleuc sur un des chemins du Tro-Breiz (« tour de la Bretagne »), pèlerinage du Moyen Âge qui reste encore aujourd’hui très populaire. D‘autres y retrouvent les sept saints guérisseurs de Bretagne, mais aucun document n’atteste à ce jour l’une ou l’autre des interprétations.
À gauche de la porte s’ouvre une petite ouverture au profil adapté à la mise en place d’une arme à feu, signe d’une construction en des temps troublés.
Le Mur intérieur comporte une profonde cavité dans laquelle devait s’insérer un moyen de blocage de la porte par l’intérieur.
L’intérieur ne comporte aucun mobilier : seule une crédence creusée dans un mur et ornée de motifs géométriques peints d’époque Renaissance témoignent de l’utilisation liturgique ancienne du lieu.
Transformée en grange en 1783, la chapelle ne fut guère entretenue pendant de longues années et de graves désordres s’ensuivirent. Pour des raisons pratiques liées à la création d’un étage, la poutre maîtresse qui supportait la toiture fut coupée. Sans appuis les murs s’écartaient et de graves fissures apparaissent qui laissaient à craindre un effondrement.
Cette chapelle qui présente beaucoup de caractère, et qui possède une réelle valeur patrimoniale témoigne de la ferveur religieuse de nos ancêtres. Elle fait partie des racines et de l’histoire de la Bretagne, et à ce titre mérite d’être sauvegardée pour les générations futures.
En 2008 Les nouveaux propriétaires, en lien avec l’association culturelle du Duché d’Anne de Bretagne, la Fondation du Patrimoine et l’association pour la sauvegarde de l’art Français, œuvrent à la sauvegarde de l’édifice qui est aujourd’hui ouvert aux visites lors des journées du patrimoine ou sur demande auprès des propriétaires.